La loi commutative

À part les profs de math, qui sait ce qu’est la loi commutative ? Personne ? Je vois que vos parents se sont saignés aux quatre veines à vous payer des études et que vous ne souvenez de rien ! Je vais être gentil et vous expliquer simplement : la loi mathématique, dite « commutative » fait que dans le cas d’une multiplication le résultat de 2×3 est le même que 3×2, on peut « commuter » les nombres « 3 » et « 2 » sans changer le résultat. Pour votre culture, l’addition est également commutative ce qui n’est pas le cas de la soustraction et de la division. Maintenant que vous avez révisé vos mathématiques, revenons à la multiplication.

Comme je vous le disais, en mathématique, 3×2 est équivalent à 2×3 et bien ce n’est pas le cas au 1000 bornes ! Cela s’est confirmé, pas plus tard que cet après-midi. Après, un repas familial, mon fils a demandé :

– « On joue au mille bornes ? »

Autant dire que l’enthousiasme n’était pas délirant autour de la table… Mais je me suis rendu compte que nous allions être six à vouloir jouer ! J’ai vu l’intérêt de terminer une expérience commencée cet été : est-ce plus intéressant de faire 3 équipes de 2 joueurs ou 2 équipes de 3 joueurs ? Le résultat ne s’est pas fait attendre : il faut faire deux équipes de trois joueurs, le 1000 bornes n’est donc pas commutatif ! Non seulement, on ne reste pas bloqué des heures à attendre une carte libératrice, mais les parties sont hyper rapide (environ 10 minutes la manche de 1000 kilomètres ou bornes). C’était même assez plaisant à jouer ! Après, il faut aussi composer avec des joueurs dépressifs : mon frangin qui a presque abandonné quand mon fils a sortit son véhicule prioritaire dès la première attaque de la manche, ou ma femme peu concentrée qui a essayé de nous mettre une panne alors que nous étions déjà en panne ! Mon fils qui voulait être dans l’équipe avec « son papa » a bien choisi : on a gagné haut la main !

Je vous laisse avec la citation du jour :

Quand on lèvera des impôts pour les mourants du monde et qu’on f’ra la quête pour préparer les guerres […] En attendant, oui mon pote, j’ai cent balles et je les garde !
Pierre Desproges (Les chroniques de la haine ordinaire : Les restos du foie)